
Pourquoi des fruits séchés ?
Comme vous avez pu le voir, si la commercialisation de la spiruline s’étale sur toute l’année sa production, elle, se limite à la période mars-novembre.
En 2019, après plusieurs hivers bien remplis par les améliorations à apporter à notre outil de travail, à nos outils de communication et à l’entretien que nécessite toute exploitation agricole, nous allions bientôt nous trouver en panne de travail hivernal : il nous fallait donc trouver de quoi nous occuper, le tournage de pouces n’étant pas notre fort.
L’idée de départ ? Tant qu’à développer un atelier, autant étendre notre gamme de produits en utilisant le matériel disponible. Mais que pourrions-nous bien faire sécher en hiver ? Eh bien des fruits pardi ! D’autant que les productions locales ne manquent pas. Nous voilà donc partis l’hiver 2019-2020 sur pommes, poires et kiwis séchés …
… puis bim bam boum, le covid est arrivé avec ses conséquences : baisse du chiffre d’affaires, travail à l’extérieur de Régis, réorientation du pourvoir d’achat des ménages … Bref, face à la lente mais permanente diminution des ventes de fruits séchés d’année en année, nous nous limitons désormais aux pommes et poires, moins difficiles à préparer que les kiwis.
Une production locale
Après avoir longuement hésité à implanter des arbres fruitiers, nous avons préféré ne pas nous lancer. D’une part nous n’aurions pas eu de récoltes avant plusieurs saisons, d’autre part les types de sols de l’exploitation ne sont pas très favorables à l’arboriculture et enfin en ces années de sécheresses récurrentes, les besoins en eau, même s’ils ne sont pas énormes, nous auraient obligés à investir dans des réserves. Sans compter le travail estival généré, à une période déjà à saturation.
Nous avons alors cherché des collègues arboriculteurs proches de chez nous et disposés à nous fournir en fruits mûrs de qualité optimale. Nous nous sommes tournés vers le Domaine de Gourrat à Pajay (10 km) que nous connaissons bien via certains magasins de producteurs que nos deux exploitations fournissent. C’est un plaisir de travailler avec Marc et Alexandre avec lesquels nous partageons beaucoup de valeurs professionnelles, notamment une grande intransigeance concernant la qualité et la sécurité alimentaire des aliments produits.

Un travail de longue haleine
Nous voulions nous occuper l’hiver, c’est fait ! Une fois les fruits réceptionnés, il nous faut les préparer avant de les mettre à sécher. Les fruits sont ainsi épluchés, étrognés et tranchés assez fin, tout cela manuellement ou du moins à l’aide d’ustensiles basiques : un épluche-légumes, un couteau d’office, un coupe-tomates … Les tranches sont ensuite disposées sur les claies de séchage (les mêmes que pour la spiruline) qui sont empilées sur des échelles en inox (les mêmes que pour la spiruline) puis mises au séchoir (le même que pour la spiruline).
Nous fermons ce dernier hermétiquement (inutile d’espérer faire sécher quoi que ce soit en aspirant l’air extérieur en hiver), branchons un petit radiateur bain d’huile qui monte la température à 25°C (au taquet) et lançons également le déshumidificateur qui capte l’humidité de l’air, la condense et l’évacue à l’extérieur du séchoir sous forme d’eau liquide.
Il n’y a « plus qu’à » surveiller régulièrement l’avancement du séchage en comptant environ 48 h pour les pommes et 72 h pour les poires.
A l’issue du séchage, les fruits sont sortis du séchoir puis stockés temporairement dans de grands seaux à miel avant d’être ensachés. Comme pour la spiruline, la traçabilité est assurée de bout en bout par un numéro de lot.
Comment les consommer ?
Alors le gros avantage des fruits séchés par rapport à la spiruline, c’est que la question du goût ne se pose pas. Le séchage doux à basse température exacerbe les flaveurs et les saveurs des fruits mûrs. Aussi, les becs sucrés tendront peut-être plus vers la poire, les autres vers la pomme, plus neutre mais très parfumée … bref, il y en a pour tout le monde !
Alors que vous ayez envie de mettre du pep’s dans votre muesli, d’opter pour un snack gourmand mais naturel, de combler un p’tit creux pendant votre séance de sport, de sortir des sentiers battus pour l’apéro ou de remplacer (très ponctuellement) le fruit que vous n’avez pas le temps d’éplucher, nos Fruit’andises sont faites pour vous. Prenez garde néanmoins : elles deviennent vite addictives !